L’industrie de la construction est indispensable au développement économique des territoires. Mais elle peut également avoir un impact négatif significatif sur l’environnement et la consommation des ressources. Dans un contexte d’urgence climatique avéré, il est crucial de promouvoir des pratiques durables et plus responsables sur les chantiers. La charte chantier propre est un outil précieux qui vise à encourager les acteurs du bâtiment à adopter des méthodes de construction plus respectueuses de l’environnement. Découvrez comment mettre en place et respecter au mieux la charte chantier propre au quotidien.

Qu'est-ce que la charte chantier propre ?

Dans le secteur de la construction, une attention particulière est actuellement portée à la phase de conception pour imaginer des bâtiments plus respectueux de l’environnement et moins énergivores. La charte chantier propre constitue le prolongement de ces efforts d’écoconception. Elle traduit la volonté d’un maître d’ouvrage (public ou privé), d’une association professionnelle ou d’une entreprise de construction, d’appliquer un certain nombre de « bons gestes » sur le chantier, pendant l’étape de réalisation des travaux. Tout chantier de construction est générateur de nuisances et consommateur de ressources. En adhérant à la charte chantier propre, les entreprises s’engagent volontairement à respecter plusieurs principes fondamentaux dans l’objectif de réduire leur impact négatif. Cela inclut la mise en place de mesures de réduction des déchets, l’utilisation rationnelle des ressources, la gestion responsable de l’eau et de l’énergie ou encore l’atténuation de la gêne occasionnée aux riverains.

Pourquoi adopter la charte chantier propre en tant qu’entreprise de construction ?

Le secteur du BTP est responsable d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre. La charte chantier propre encourage les entreprises, quelle que soit leur spécialité, à intégrer dans leur fonctionnement des technologies et des méthodes de construction plus durables. À travers plusieurs axes de réflexion, les entreprises sont ainsi guidées dans leur transition et l’évolution de leur comportement.Au-delà de contribuer à la lutte contre le changement climatique, adhérer à la charte chantier propre permet aux entreprises d’améliorer leur image de marque en démontrant un engagement environnemental volontaire. Dans un secteur aux habitudes bien ancrées, cette démarche peut aussi constituer un avantage concurrentiel. De plus en plus de clients, de collectivités et de partenaires commerciaux sont à la recherche d’entreprises réellement soucieuses de leur impact, proposant des alternatives innovantes.Enfin, la mise en œuvre de pratiques plus durables et économes en énergie peut conduire à des économies financières pour les entreprises de construction. Un investissement initial pour acquérir de nouveaux équipements et un temps d’adaptation à de nouvelles méthodes de travail sont bien sûr à prévoir et à prendre en compte. Mais les coûts d’exploitation à moyen terme peuvent être considérablement réduits.

Comment tendre vers des chantiers plus durables ?

Limiter les nuisances des travaux pour les riverains

Un chantier de construction représente toujours une expérience redoutée par les riverains. Nuisances sonores et visuelles, difficultés de circulation ou de stationnement, poussière, etc. Pour respecter la tranquillité des habitants et de la faune environnante, vous pouvez vous équiper d’outillage silencieux, et réserver les tâches bruyantes inévitables à des horaires adaptés. Même si cette tâche est souvent réservée au maître d’ouvrage du chantier, il est aussi essentiel (et très apprécié) d’engager un dialogue avec les riverains pour les informer des nuisances ponctuelles importantes.

Éviter le gaspillage des ressources et réduire la consommation d’énergies fossiles

L’acte de construire est consommateur d’eau et d’énergie. Pour réduire votre impact, privilégiez autant que possible les modes constructifs dits « secs » et limitez la consommation d’eau lors du nettoyage de chantier quotidien.Il est recommandé d’éteindre les éclairages et les équipements en cas d’absence ou d’inutilisation. Enfin, le remplacement des groupes électrogènes d’appoint à essence (et bruyants) par des solutions plus propres est vivement recommandé.

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Réduire l’impact carbone du chantier

Toute activité impliquant une consommation émet une quantité plus ou moins importante de carbone. La mesure de l’empreinte carbone d’une construction permet d’évaluer son impact écologique et de fournir des pistes d’améliorations aux acteurs soucieux de le limiter.Sur les chantiers, plusieurs pistes sont à explorer pour réduire son empreinte carbone : favoriser l’économie circulaire autant que possible : équipement, outillage, véhicules de société, mobilier de la base vie, etc ;intégrer le réemploi des matériaux de construction dans son fonctionnement ;réduire la quantité de déchets et de chutes à la source : calepinage précis de mise en oeuvre, plans dématérialisés, retour aux fournisseurs des palettes de livraison ;privilégier des modes d’assemblage permettant une déconstruction en fin de vie de l’ouvrage (et non une démolition).

Limiter les émissions de polluants dans l’air

Pour protéger la santé des travailleurs, des riverains et la qualité de l’air environnante, plusieurs dispositions peuvent être prises pour limiter l’émission de poussières et de polluants. Vous pouvez par exemple privilégier des produits nettoyants et peintures sans COV, exclure l’utilisation de moteurs polluants traditionnels ou éviter autant que possible la propagation de poussières. Nettoyer vos véhicules avant de quitter le chantier, prévoir des bâches de protection au-dessus des bennes à déchets ou humidifier (raisonnablement) les sols par temps sec sont des actions envisageables.

Protéger l’environnement proche

Parfois négligé, l’environnement direct d’un chantier doit également être protégé. Les espaces verts, les arbres ou les cours d’eau à proximité du site doivent être traités avec soin. Évitez par exemple de stocker des matériaux dans ces zones ou d’y circuler trop fréquemment pour ne pas perturber l’écosystème en place. Prêtez également attention à l’écoulement des eaux de nettoyage ou au déversement accidentel de produits. Enfin, l’enfouissement de déchets dans le sol est bien sûr à proscrire.Pour tendre vers une industrie du bâtiment plus durable, il est de la responsabilité de tous les acteurs du secteur de soutenir et d’appliquer du mieux possible les principes de la charte chantier propre, au-delà des exigences réglementaires en vigueur.

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